Assistance à la conduite : des véhicules pas encore autonomes

La conduite partiellement automatisée est une arme à double tranchant. Tel est de la Fondation Maif et du spécialiste de la certification automobile UTAC-CERAM. Ces organisations ont rassemblé les résultats de 18 mois de recherches sur les technologies d’assistance à la conduite (ADAS) dans une étude publiée le 5 juillet. Cette dernière a été menée sur neuf véhicules dotés d’un niveau d’autonomie 2 sur 4 selon la norme SAE de marques Volvo, Audi, Tesla, BMW et Mercedes.

« Il est indéniable que les aides à la conduite embarquées dans ces voitures haut de gamme sont très performantes, surtout lorsqu’elles sont associées, et qu’elles éviteront sans nul doute de nombreux accidents », a positivé Marc Rigolot, directeur général de la fondation Maif. Cependant, « cette efficacité pourrait générer sur-confiance et hypovigilance de la part du conducteur qui abandonnerait ainsi la supervision, ce qui serait de nature à provoquer des accidents d’un genre nouveau », a nuancé le directeur.

« Réagir correctement comme le fait un humain »

L’étude explique que les ADAS présentent des avantages plutôt sur les autoroutes ou les tronçons simples à vitesse modérée. Dans ce contexte, l’aide à la conduite permet d’atténuer les effets liés à la fatigue et au manque de vigilance du conducteur, par exemple en l’avertissant lorsqu’il franchit une ligne. D’autres fonctionnalités ont démontré leur utilité comme l’aide au centrage dans la voie, le régulateur de vitesse automatique, l’alerte ou l’intervention sur détection de véhicules dans les angles morts, ou encore la reconnaissance de somnolence et de distraction.

Toutefois, « il subsiste de nombreux problèmes techniques à résoudre afin d’assurer que le véhicule soit entièrement capable de détecter son environnement, de le comprendre et d’y réagir correctement comme le fait un conducteur humain », a observé Jérôme Paschal, chef du service comportement des véhicules sécurité active à l’UTAC-CERAM. En effet, l’étude pointe de nombreux dysfonctionnements. Tout d’abord, elles peuvent être perturbées par la pluie, le brouillard ou par un changement de luminosité. Les testeurs ont également remarqué que les capteurs de voitures ne percevaient pas les panneaux de signalisation. En outre, certains modèles identifient ou gèrent mal certaines situations tels que les insertions, les virages serrés ou la présence d’objets particuliers sur la chaussée.

Selon la Fondation Maif et l’UTAC-CERAM, les technologies d’assistance à la conduite ont donc beaucoup de potentiel mais ce dernier doit être raffiné avant de pouvoir laisser le volant à la machine.

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