Autopartage : les prestataires à la manœuvre

Ses clients, des constructeurs automobiles ou des opérateurs de mobilité, gèrent plus de 11 000 véhicules en autopartage dans 25 villes sur les cinq continents. Le nombre de trajets gérés atteint 20 millions par an et progresse de 80 à 100 % tous les ans. Ces flottes sont mutualisées auprès du grand public comme des professionnels. Ainsi, à Madrid, opéré par Kia et Repsol, le service Wible est employé principalement pour les besoins professionnels du spécialiste de l’énergie du lundi au vendredi, et pour les besoins personnels de ses salariés et par les particuliers pendant le week-end.

Pour couvrir l’ensemble des besoins, Vulog a développé une technologie pour associer free floating et réservation à l’avance. Pour un besoin dans l’immédiat et de courte distance, l’utilisateur peut embarquer dans le véhicule électrique le plus proche. Pour un voyage plus long, il réserve un hybride la veille de son déplacement. L’application répond à ces différents types de besoins tout en réduisant au maximum les immobilisations des véhicules.

Vulog a déjà déployé cette technologie à Madrid où sont disponibles véhicules électriques et hybrides rechargeables. Pour contrebalancer l’investissement nécessaire pour installer des infrastructures de recharge, la capitale espagnole a offert les places de stationnement à l’opérateur d’autopartage. Cela étant, le Canada apparaît comme le pays le plus avancé aux yeux de Vulog avec plus de 3 000 véhicules à Montréal et 2 000 autres dans l’ensemble du Québec.

Vulog réalise 60 % de son activité en Europe et devrait prochainement annoncer son arrivée à Paris. « La France est très en retard, constate Grégory Ducongé, son P-DG. Autolib’ a fait du bien en ouvrant la voie mais aussi beaucoup de mal avec une expérience utilisateur désastreuse et une polémique sur les pertes enregistrées. Pour l’autopartage, le modèle de la délégation de service public n’est pas le bon. Les fonds publics ne doivent pas être investis dans ce type de solutions. » Sur un marché de l’autopartage dont il juge le potentiel gigantesque, Vulog veut être présent dans les 50 villes du monde pour lesquelles l’autopartage se montre pertinent.

Vulog affronte d’autres start-ups dont Clem’, Mobility Tech Green ou Ubeeqo. Certaines commercialisent leurs services d’autopartage sous leur propre marque quand d’autres fournissent des opérateurs extérieurs qui disposent de leurs labels. Sur le marché BtoB, le Groupe PSA intervient sous le nom de Free2Move quand Renault a développé l’offre Renault Mobility.

À l’image d’Athlon avec Car2Use, les loueurs longue durée affûtent également leurs services d’autopartage. Et les équipementiers ne sont pas en reste : Valeo propose sa technologie Mov’inBlue aux prestataires qui souhaitent se lancer sur ce marché. L’équipementier s’est associé à Drivy dont la plate-forme compte 50 000 voitures et 2,5 millions d’usagers dans six pays européens, et qui vient d’être racheté par GetAround, le leader du marché aux États-Unis.

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