Téléphone au volant : un usage en hausse chez les professionnels

Dans le cadre de leur étude annuelle TSICA (pour « téléphone et systèmes d’information en conduite automobile »), l’Ifsttar et la Fondation Maif ont interrogé en ligne 2 525 personnes du 20 juin au 14 juillet 2019, dont 84 % conduisent régulièrement un véhicule (hors deux-roues motorisés), soit 2 114 personnes.

Des usages du téléphone plus répandus…

Parmi ces dernières, 1 041 personnes, soit 49 % des conducteurs, ont déclaré avoir utilisé leur téléphone au volant au cours des douze derniers mois, contre 39 % en 2016, 43 % en 2017 et 46 % en 2018. Au total, l’usage du téléphone au volant a ainsi augmenté de 10 points entre 2016 et 2019. « Cet usage est très lié à l’âge (60 % des moins de 45 ans et jusqu’à 65 % des 25-34 ans) et aux kilomètres parcourus (60 % de ceux qui font plus de 15 000 km/an) », précise la Fondation Maif. De plus, si 95 % des conducteurs utilisant leur téléphone au volant ont déjà eu recours à une forme de mains-libres, seuls 65 % emploient des kits intégrés dont 46 % fréquemment.

… et plus complexes

En parallèle, les usages se complexifient : en 2019, 48 % des conducteurs ont utilisé leur téléphone pour d’autres raisons que les conversations : « 37 % des conducteurs ont reçu ou envoyé des messages, dont 36 % des SMS, 23 % des messages instantanés, 19 % des e-mails, ajoute la Fondation Maif. Un conducteur sur cinq surfe sur le net derrière son volant et 36 % utilisent ce terminal comme GPS. »

Ces messages sont en outre de plus en plus complexes car ils combinent texte et image voire vidéo ou sont échangés entre plusieurs interlocuteurs. « En 2019, 66 % des conducteurs qui reçoivent des messages ont reçu des messages complexes, 55 % en ont envoyé et 48 % ont échangé des messages en groupe », indique l’étude.

Les professionnels parmi les plus touchés

Des tendances qui touchent particulièrement les professionnels – à savoir les conducteurs qui parcourent au moins 15 000 km par an à titre professionnel hors trajets domicile-travail. 66 % des conducteurs professionnels ont effet indiqué avoir utilisé leur téléphone au volant au cours des douze derniers mois, soit 17 points de plus que la moyenne des sondés, en augmentation par rapport à 2018 (57 %). De plus, l’usage du téléphone est fréquent pour 61 % des professionnels, contre seulement 37 % pour l’ensemble des sondés.

L’étude montre que l’usage conversationnel est plus présent chez les professionnels (50 %) que chez les non-professionnels (18 %). 46 % des professionnels ont même des conversations de plus de trente minutes dont 34 % fréquemment, et 29 % des conversations en groupe ou en visioconférence dont 18 % fréquemment. Il s’agit pour 58 % d’appels professionnels, en hausse par rapport à 2018 (53 %).

En parallèle, 81 % des professionnels qui reçoivent des messages ont reçu des messages complexes combinant texte et image ou vidéo, dont 43 % fréquemment. De même, 79 % des professionnels qui envoient des messages ont envoyé des messages complexes dont 40 % fréquemment. Enfin, 73 % d’entre eux ont échangé des messages en groupe dont 41 % fréquemment. Ces messages sont majoritairement d’ordre privé : seuls 42 % des messages reçus et 45 % des messages envoyés étaient des messages d’ordre professionnel.

Les pros plus nombreux à utiliser internet au volant

En outre, 33 % des professionnels ont déclaré naviguer sur internet au volant dont 16 % fréquemment, soit bien plus que le reste de la population (19 % dont 6 % fréquemment). Les professionnels sont également plus nombreux à faire des photos ou des selfies, regarder des films ou jouer puisque ces usages concernent 17 % d’entre eux dont 8 % fréquemment, contre 6 % des non-professionnels dont 2 % fréquemment.

Seul point positif : souvent mieux équipés, seuls 29 % des professionnels utilisent leur smartphone comme GPS, contre 36 % des non-professionnels. Cependant, les professionnels sont plus enclins que les autres à le paramétrer pendant la conduite : 58 % entrent leur destination en conduisant, 30 % recherchent des points d’intérêt et 42 % signalent des événements.

Une population professionnelle mieux informée mais à risque

Ces résultats témoignent d’un usage plus important que la moyenne des fonctions complexes du téléphone par les professionnels, ce qui en ferait une population plus à risque. Ainsi, 32 % des professionnels se sont déjà fait peur en utilisant leur téléphone au volant dont 6 % plus d’une fois, contre seulement 25 % des non-professionnels. En revanche, ils sont moins nombreux que la moyenne à avoir déjà fait tomber leur téléphone en conduisant avec 40 % des professionnels concernés dont 17 % plus d’une fois, contre 48 % des non-professionnels dont 22 % plus d’une fois.

Pour finir, les professionnels sont plus au fait de la loi : 60 % savent que, dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités, le permis de conduire d’une personne qui tient son téléphone en main en même temps qu’elle commet une infraction pourra être suspendu, contre 34 % des non-professionnels. Le taux d’acceptation de la mesure est en revanche moins élevé chez les professionnels (6,1 sur 10) que les non-professionnels (7,8 sur 10).

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