Risque routier professionnel : quels indicateurs de suivi ?
Ce tableau de bord se base sur l’exploitation des données d’indemnisation des accidents du travail et des accidents de trajet des deux principaux régimes de Sécurité sociale (le régime général et le régime des salariés affiliés à la Mutualité sociale agricole) ainsi que des données sur les accidents corporels de l’Observatoire national interministériel de sécurité routière (Onisr).
Plus de 26 millions de travailleurs concernés
Le premier indicateur est le nombre de travailleurs potentiellement concernés par le risque routier professionnel dont le nombre serait en hausse : ils étaient ainsi 26 423 400 en 2015, 26 583 800 en 2016 et 26 879 600 en 2017.
Autre donnée importante : la part des accidents corporels de la route impliquant au moins un usage en déplacement professionnel ou domicile-travail était de 38 % en 2017. Le tableau de bord montre en outre que le nombre de victimes ayant eu ensuite au moins 4 jours d’arrêt a affiché une hausse avec 49 443 victimes en 2015, 51 025 en 2016 et enfin 53 616 en 2017 (14 040 victimes d’un accident de mission et 39 576 d’un accident de trajet).
Accidents de mission et de trajet : 480 décès en 2017
Et si les accidents routiers ne représentent qu’environ 10 % des accidents de travail ayant occasionné au moins 4 jours d’arrêt, ils font partie des accidents les plus graves. 480 personnes sont ainsi décédées en 2017 suite à un accident routier, dont 134 lors d’un accident de mission et 346 lors d’un accident de trajet. Un chiffre qui a augmenté en 2018 avec 482 décès enregistrés.
Si l’on observe seulement les décès lors d’accidents de trajet ou de mission recensés pour les deux régimes principaux de la Sécurité sociale (256 en 2017), ceux-ci ont d’ailleurs représenté 40 % du nombre total de décès liés au travail (889 en 2017).
4,1 millions de journées d’arrêt de travail en 2017
Les accidents de la route ont aussi des conséquences pour les entreprises. Ils ont entraîné 4,1 millions de journées d’arrêt de travail en 2017, soit « l’équivalent de plus de 16 000 salariés qui se seraient arrêtés toute une année ». Il y aurait en effet en moyenne 77 jours d’arrêt par salarié, soit 10 jours de plus que pour les autres types d’accidents de travail. À noter toutefois que les jours indemnisés pour le risque routier n’ont représenté que 11,6 % du nombre total de jours indemnisés pour des accidents de travail en 2017 (35,5 millions).
Pour finir, le tableau de bord donne quelques indicateurs supplémentaires. Ainsi, les victimes d’accidents routiers liés au travail sont majoritairement des hommes, que ce soit en mission (9 007 hommes sur 14 040 victimes) ou en trajet (21 259 hommes sur 39 576 victimes). Ceux-ci sont également plus nombreux à perdre la vie (403 hommes tués sur 480 décès en 2017). La majorité des victimes d’accidents de mission ont plus de 35 ans, tandis que les accidents de trajet touchent surtout les 25-34 ans et les plus de 45 ans. Enfin, en mission, la majorité des décès concerne des conducteurs de PL (43 en 2017), de VP (30) et de VU (27) ; alors que les décès lors d’accidents de trajet concernent surtout des conducteurs de VP (176 en 2017) et de deux-roues motorisés (128).
Les chiffres clés de ce tableau de bord ont été regroupés dans une infographie baptisée l’Essentiel du risque routier professionnel, destinée à sensibiliser les entreprises. Les deux ministères et leurs partenaires devraient reconduire chaque année ce travail de synthèse.
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