Les aménagements ont-ils une double vie ?

« La difficulté n’est pas tant technique que logistique, explique Stéphane Crescini pour SD services. Les techniciens se retrouvent sans véhicule pendant le temps de l’immobilisation nécessaire au transfert des aménagements. Cela peut prendre deux ou trois semaines, ce qui signifie aussi pour l’entreprise un double loyer durant cette période si elle fonctionne en LLD. Il y aussi des coûts cachés derrière la réutilisation : il faut changer le plancher, les éléments abîmés, etc. Nous avons remarqué que certaines entreprises l’ont fait mais reviennent en arrière. Mais il est vrai qu’à l’unité, cela représente un gain réel pour des TPE ou des artisans. »

Un aménagement pour trois ou quatre vies de véhicule

À l’opposé, pour Sortimo, l’intérêt d’une double, voire triple vie des aménagements n’est pas que de l’ordre de la rentabilité, il est aussi lié à l’environnement. « Cette réutilisation concerne avant tout le métal car c’est beaucoup plus difficile avec le bois. Les arguments relatifs aux coûts logistiques sont à prendre en compte, ce n’est pas gratuit en effet. Mais si l’on prend soin de ses aménagements, c’est tout à fait rentable, estime Carle-Emmanuel Barbez. Nous avons un client, un grand compte, qui est capable d’employer un aménagement pour trois ou quatre vies de véhicule, et pourtant, il en fait un usage très intensif. Mais cette entreprise a une vraie culture de l’entretien des aménagements, si bien qu’ils n’arrivent pas dégradés au moment de leur réutilisation. »

Dans ce cas donc, ces réutilisations sont nettement moins chères que de nouveaux aménagements. Pourvu que le schéma logistique ne soit pas trop complexe, nuance Carle-Emmanuel Barbez.

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