Sevelnord, usine laboratoire du groupe PSA
Dans le programme Back in the Race, le site de Sevelnord a un rôle pionnier pour contribuer à ramener PSA dans la course mondiale à la productivité.
L’usine de Sevelnord près de Valenciennes sera bientôt fin prête pour la production du futur VUL PSA. Sous le nom de code K0, cet utilitaire développé avec Toyota succédera aux actuels Jumpy et Expert, produits également par Sevelnord.
Pour ce faire, deux transformations essentielles ont été mises en œuvre à Sevelnord. La première concerne le système logistique à l’intérieur de la chaîne de montage, connu sous le nom de kitting. Il s’agit d’un système de kit dans lequel sont préparées toutes les pièces nécessaires à différentes étapes de la ligne de montage, un système guidé par bande magnétique qui accompagne l’assemblage du véhicule. Un tel système apporte de la flexibilité à l’outil industriel et un gain de temps important dans la ligne de montage. Sur ce point, PSA veut se distinguer par l’optimisation des pratiques et Sevelnord constitue un vrai laboratoire. La majorité de la ligne de montage a basculé en kitting et la totalité le sera dans les prochains mois.
La seconde innovation est liée à la logistique externe cette fois : la supply chain connaît elle aussi une transformation en profondeur avec le programme Corail. Sevelnord est depuis novembre dernier la première usine à mettre en pratique cette façon de concevoir la logistique qui consiste à faire en sorte que la ligne de montage guide le flux et non l’inverse, comme c’était le cas auparavant. Des étapes ont ainsi été remaniées et supprimées et l’informatique est en mesure de demander très précisément la composition des palettes aux quelque 300 fournisseurs de l’usine et de repérer en temps réel les ruptures sur la ligne d’approvisionnement.
L’ensemble des usines françaises de PSA vont se moderniser selon les mêmes principes. Cette refonte de la compétitivité a déjà eu un impact sur le prix de revient des véhicules qui a baissé de 730 euros en valeur moyenne entre 2012 et 2014, et devrait encore se réduire de 500 euros d’ici 2018, selon Yann Vincent, directeur industriel du groupe.
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