Le véhicule électrique ne convainc pas en Europe
La technologie du véhicule électrique (VE) n’est pas près de s’imposer massivement en Europe : c’est ce que révèle en somme l’étude Mobility Study 2015 de Continental commandée à Infras, Institut allemand d’études de marché et de recherche sociale.
Cette enquête a été réalisée sur la base d’un échantillon représentatif d’automobilistes en Allemagne, aux États-Unis, ainsi que sur la base d’une enquête qualitative réalisée en France, au Japon et en Chine. Elle a aussi mis à contribution des experts issus du milieu scientifique et de l’industrie automobile.
Si les VE bénéficient bel et bien d’une image de modèles vertueux auprès de 55 % des conducteurs, ce n’est pas pour autant qu’ils déchaînent les passions. Ainsi, 22 % des sondés jugent les VE peu flexibles, un tiers les estiment pratiques et 44 % peu voire pas pratiques. Un constat qui diffère selon les pays puisque les Chinois perçoivent les VE comme flexibles à 64 % et pratiques à 63 %.
En revanche, si un Français sur deux estime que les VE bénéficient d’une technologie avancée, 27 % la jugent peu fiable, voire peu sûre pour 30 %. En comparaison, l’avancée technologique que constituent les modèles électrique est appréciée par 70 % des automobilistes américains.
Dans ce contexte, moins d’un tiers des Français voudraient acheter un VE contre 60 % des automobilistes chinois. Une réticence retrouvée chez les Allemands : par rapport à cette même enquête menée en 2011, un nombre nettement moins élevé de conducteurs allemands, tous âges confondus, envisagent d’utiliser un VE d’ici quatre à dix ans.
De manière globale, l’étude fait donc bel et bien apparaître que les automobilistes européens sont plus réticents à la technologie électriques que les automobilistes chinois et américains.
Pour José Avila, membre du directoire de Continental, ces problèmes d’image de l’électrique devraient se résoudre grâce à l’hybridation. « Les hybrides peuvent contribuer à l’acceptation des voitures électriques. Les conducteurs ont la possibilité de parcourir une partie de leur trajet dans des hybrides n’utilisant que l’énergie électrique, et donc de juger par eux-mêmes du plaisir qu’ils ont à conduire ce type de motorisation. »
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