Covid-19 – Thierry Fristot, département de la Moselle : « Un numéro de téléphone unique d’astreinte pour les services »
Thierry Fristot est directeur de l’environnement de travail et de la mission de la mobilité et du pilotage de la flotte automobile au sein de la direction générale des moyens généraux du département de la Moselle.
Quels ont été les effets des mesures de confinement sur l’activité de la flotte ?
Aujourd’hui, l’activité du garage intégré en charge de la gestion des 408 véhicules de service courants est complètement arrêtée. En effet, sur l’ensemble de cette flotte et de celle gérée par mes collègues des routes, seuls cinquante véhicules roulent ponctuellement dans le cadre d’astreintes et de livraisons urgentes d’équipements de protection individuelle (EPI) contre le covid-19.
Ces véhicules sont affectés de manière individualisée aux agents de ma direction en charge de livraisons et aux agents d’astreinte des routes et de la maintenance des bâtiments qui assurent eux aussi ponctuellement des livraisons de gel hydroalcoolique et de masques en fonction des arrivages commandés par la collectivité. Ce matériel est mis à disposition de divers organismes – Ehpad, associations, sites départementaux sociaux –, en lien le cas échéant avec l’agence régionale de santé et la région Grand-Est.
Comment avez-vous adapté la gestion des équipes ?
Nos quatre agents en régie sont à leur domicile. Le chef de garage est en télétravail. Nos trois autres agents sont joignables par téléphone ou e-mail professionnel. L’un d’entre eux est d’astreinte par roulement hebdomadaire (y compris le chef de garage), les deux ou trois autres selon le cas sont placés en autorisation spéciale d’absence (ASA). En cas d’urgence ou de besoins avérés, les services appellent sur un numéro de téléphone unique d’astreinte 24 heures sur 24, mais nous n’avons pour l’instant pas été sollicités, hormis pour une erreur de prise de carburant. Nous considérons donc que la flotte a été bien entretenue et donne satisfaction, mais nous nous attendons potentiellement à découvrir à partir du 11 mai des dégradations, des pannes de batterie ou encore des vols.
Quelles mesures de précaution sont prises avec ces véhicules ?
Pour les véhicules d’astreinte, du gel, des lingettes et des gants sont mis à disposition des agents pour le jour du basculement du véhicule entre deux agents. Ces derniers nettoient le volant, le levier de vitesses et les poignées. Il semblerait en effet que le virus ait une durée de vie plus ou moins longue selon les surfaces de contact, les plastiques et les tissus, de plus d’une journée. Ce sont des précautions d’usage et ce même si les agents ne sont pas déclarés malades.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
Pour nous « techniciens », le télétravail est un peu une révolution. Pour ma part, je ne dispose pas de la totalité de mes données de travail sur un espace partagé digitalisé et certaines d’entre elles figurent dans quelques dossiers ou contrats divers, sur des notes manuscrites, que je n’ai pas pu emmener à mon domicile lors du confinement. Ce n’est donc pas l’idéal du point de vue de la gestion de certaines opérations mais il faut s’adapter, ce type de crise pouvant se reproduire. Nous avons par exemple des cartes grises, des cartes carburants et des vignettes Crit’air qui sont arrivées par courrier, il faudra bien un jour ou l’autre les récupérer pour les transférer dans les véhicules concernés, même si nous retardons cette échéance le plus loin possible. La sécurité et la santé avant tout !
Et avec les véhicules ?
Les entretiens sont reculés ainsi que les contrôles techniques. Toutes les livraisons de pièces détachées sont arrêtées. Nous attaquerons prioritairement les révisions et les contrôles techniques en retard dès la fin du confinement, hormis urgences ou accidents.
Sur la partie achats, nous avons lancé un certain nombre de commandes, notamment auprès de l’Ugap, juste avant la pandémie (10 Zoé et 5 VU). Comme les chaînes de production se sont arrêtées, je crains que la livraison des véhicules ne soit retardée de deux ou trois mois. Nous avions notamment commandé des VU dont la livraison était annoncée pour septembre-octobre, mais je suis pratiquement sûr que nous ne les aurons pas avant le début du premier trimestre 2021.
Nous allons lancer sous peu un marché pour l’achat de véhicules électriques et essence sur le segment B2 en complément de l’Ugap pour comparaison des offres. Ces commandes devraient partir fin septembre pour une livraison en fin d’année. Cependant, nous craignons que les concessionnaires ne puissent tenir ces délais du fait de la pandémie actuelle, et ce même si leurs activités reprennent progressivement.
Comment anticipez-vous la fin du confinement ?
Nous avons prévu à partir du 11 mai une reprise progressive des activités avec un effectif à 50 %, soit deux agents. Dans un premier temps, le chef du garage et un mécanicien par roulement seront présents afin d’assurer les révisions et les contrôles techniques en retard. Les activités et l’effectif du garage évolueront en fonction du plan de reprise de la collectivité, des conditions de l’évolution de la crise sanitaire et de l’activité des services. Nous échangeons actuellement avec nos collègues du service hygiène et sécurité pour déterminer les consignes à mettre en œuvre pour l’utilisation sereine de nos véhicules en parcs relais.
La flotte du département de la Moselle en chiffres :
- 408 véhicules de service courants + une flotte technique pour les routes et la maintenance des bâtiments. 97,5 % en acquisition, 2,5 % en location
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