Une fusion Renault-FCA à l’étude

Jean-Dominique Senard, le patron de l’alliance Renault-Nissan, n’avait rien laissé paraître des approches très concrètes des dirigeants du groupe Fiat-Chrysler en vue d’une fusion à 50/50 entre les deux groupes FCA et Renault. Un rapprochement qui créerait le numéro 3 mondial avec environ 8,7 millions de véhicules vendus, si les négociations sont menées à leur terme. Et même plus car si Renault y incorpore Nissan et Mitsubishi, ce que FCA suggère, l’ensemble double de taille à plus de 16 millions de véhicules, devenant ainsi de loin le numéro 1 mondial, devant le groupe Volkswagen et Toyota, à 11 millions chacun environ.

Il faut dire que le groupe italo-américain – son siège est à Turin mais il est coté à New York – était à la recherche d’un nouveau partenaire après l’échec de ses pourparlers avec le Groupe PSA l’an passé. Une quête vitale d’un partenaire pour assurer aux différentes marques du groupe FCA un avenir plus « vert » et rentable qu’il ne l’est aujourd’hui.

Le savoir-faire de l’Alliance

En effet, la gamme Fiat-Alfa Romeo-Maserati-Chrysler-Jeep est en très mauvaise posture face aux exigences européennes de réduction des émissions de CO2. Et pas que. Son portefeuille de marques – seize au total – demeure trop disparate pour assurer des plates-formes communes et de futurs véhicules séduisants pour ses marchés, ingénierie et marketing compris. Ce que l’alliance Renault-Nissan sait parfaitement faire, y compris avec le dernier entrant Mitsubishi. Et même si les deux constructeurs japonais n’ont été mis au parfum que ce matin.

D’ailleurs, pour ne froisser personne, c’est officiellement le groupe FCA qui a envoyé, ce dimanche 26 mai 2019, sa lettre d’intention à Renault, proposant une fusion des deux entreprises dans une holding basée aux Pays-Bas, tout comme l’alliance Renault-Nissan. Une redistribution du capital de chaque constructeur est bien entendu dans la balance afin d’assurer un équilibre aux actionnaires et ménager les susceptibilités des États concernés par les usines de production.

Couvrir complètement le marché

Fiat précise opportunément dans son communiqué que « ce rapprochement n’entraînerait aucune fermeture d’usine » et que le groupe Renault-FCA « créerait un portefeuille de marques couvrant complètement le marché, du luxe au grand public en passant par les utilitaires ».

La réponse est entre les mains de Jean-Dominique Senard qui a su habilement manœuvrer jusque-là. La bourse lui en sait gré avec un cours de Renault qui a pris plus de 14 % et Fiat près de 9 % ce lundi 27 mai au matin.

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