Sécurité routière : une question de taille ?
« Un plan à 360 ° concerne plutôt les structures avec plus de 100 collaborateurs sur la route, note David Raffin, directeur du développement d’Actua Formation. Plus on a de véhicules et plus l’impact est important, d’autant que la prestation et son coût restent identiques quelle que soit la taille de la flotte. »
« Les entreprises plus importantes ont en général une démarche globale de sécurité, avec parfois un risk manager et une politique HSE (hygiène, sécurité et environnement) établie, confirme Geneviève Valette, directrice des activités de Codes Rousseau Mobilité. Si la sinistralité est très mauvaise, la sécurité routière va drainer l’ensemble de la politique de sécurité de l’entreprise. À l’inverse, si elle est maîtrisée, la sécurité routière sera incluse dans la démarche de sécurité. » Selon Geneviève Valette, les sociétés les plus matures sont celles du secteur du transport de marchandises et de voyageurs : elles sont plus exposées et les accidents ont un impact important sur leur image. Mais attention : « Pour une entreprise de très grande taille, il est parfois difficile de consolider des données chiffrées entre divisions pour élaborer un diagnostic global », avertit Marc Bodson, directeur général de Beltoise Évolution.
Les PME seraient quant à elles sensibilisées au risque routier mais moins bien organisées. « Elles ont des outils pour limiter les coûts d’usage de la flotte et sont sensibilisées aux coûts de la sécurité routière, constate Geneviève Valette. Elles sont aussi sensibilisées à l’aspect humain : un accident constitue un traumatisme pour l’entreprise comme pour le conducteur. »
« Plus l’entreprise est petite et moins la préoccupation de son dirigeant est dirigée vers la prévention du risque routier »
En revanche, il est rare de voir un plan global de prévention dans une TPE. « Sauf exception, plus l’entreprise est petite et moins la préoccupation de son dirigeant est dirigée vers la prévention du risque routier, note Marc Bodson. Celle-ci vient bien après les éléments-clés qui conditionnent la survie de l’entreprise : son carnet de commandes, sa trésorerie ou ses relations sociales. Très souvent, ces TPE craignent l’importance de la dépense liée à la prévention car elles ne raisonnent pas encore en retour sur investissement. Et beaucoup ne listent pas le risque routier professionnel dans leur Document Unique, lorsque celui-ci est complété », regrette-t-il. Avec cette nuance de Geneviève Valette : « Les caisses d’assurance maladie incitent les entreprises, même les plus petites, à lancer des actions de prévention. Dans ce cas, ce sont souvent des formations. »
« Avec les plus petits parcs, nous avons plutôt des demandes ponctuelles pour des formations, en lien avec une sinistralité élevée et souvent à la demande de l’assureur », complète David Raffin. Et selon lui, les TPE commencent à prendre conscience du risque routier et à former leurs collaborateurs, si bien qu’elles devraient s’orienter vers des offres globales d’ici quelques années.
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