Michel Barabel, maître de conférences à l’université Paris Est-Créteil : « Une VAE, pour quoi faire ? »

Michel Barabel est co-auteur de l’ouvrage Je réussis ma démarche VAE (Dunod, 5^e édition). Il est aussi professeur affilié à Sciences Po Executive Education (executive mastère spécialisé en RH) et maître de conférences à l’université Paris Est-Créteil.

« La VAE (validation des acquis de l’expérience) est intéressante pour acquérir un diplôme afin de préserver son emploi ou de décrocher une promotion. Elle est aussi très utile pour valoriser des compétences acquises en milieu professionnel ; la France est toujours marquée par l’importance des diplômes. La VAE permet d’en décrocher un, en tout ou partie, dans des conditions très souples. Cette validation est ouverte aux salariés avec seulement un an d’expérience en lien avec le diplôme (contre cinq ans lors de la création de la VAE en 2002). Il peut aussi s’agir de stages, de formation continue ou d’activités associatives.

Un gestionnaire de flotte pourra donc décrocher une licence ou un master sans passer de temps sur les bancs de l’école mais en écrivant un mémoire – un exercice qui peut être très contraignant. La VAE peut aussi constituer un excellent tremplin pour entamer une poursuite d’étude. Un responsable de parc autodidacte peut ainsi utiliser les compétences managériales acquises en entreprise pour décrocher une licence professionnelle en management dans sa quasi-totalité ; il restera peut-être quelques unités de valeur à passer. Le diplôme complètement validé, il sera aussi possible de s’inscrire en master 1 en achat dans un second temps.

Pour entamer une VAE, le salarié devra discuter avec son OPCA ou son employeur s’il souhaite officialiser sa démarche. Dans le cadre de la réforme, dès 2019, année de transition, il pourra aussi mobiliser son CPF. S’il est demandeur d’emploi, il devra contacter son conseiller Pôle emploi. La démarche VAE doit débuter par la recherche d’un diplôme correspondant à ses compétences. Il faudra se rapprocher de son université de proximité, c’est plus simple, et de son bureau spécialisé VAE. Il faudra, en tout premier lieu, cibler un à trois diplômes avec l’aide d’un conseiller en évolution professionnelle et/ou par le biais de l’application mise en œuvre courant 2019 par le CPF, puis arbitrer et choisir un cursus en se présentant aux journées portes ouvertes et aux réunions dans les universités. Cette VAE a un coût de 700 à 1 500 euros selon les établissements. »

Cet article Michel Barabel, maître de conférences à l’université Paris Est-Créteil : « Une VAE, pour quoi faire ? » est apparu en premier sur Flottes Automobiles.

from Flottes Automobiles http://bit.ly/2RahUCV