La LLD toujours en croissance en 2017

Comme annoncé début 2017, le Syndicat national des loueurs de voitures en longue durée (SNLVLD) a publié en collaboration avec DataNeo ses premiers chiffres basés sur les immatriculations, et non plus sur les livraisons déclarées par ses membres. L’objectif : garantir la fiabilité des données fournies et devenir un indicateur de référence.

La LLD en croissance malgré une baisse des renouvellements

Les 12 principaux membres du syndicat ont immatriculés 539 549 véhicules en 2017 selon DataNeo, soit 97,67 % des immatriculations réalisées en LLD. Au total, 552 390 véhicules (VP, VU et VS confondus) ont été immatriculés en LLD l’année dernière, contre 517 072 en 2016. Cela représente une hausse de 6,83 % sur un marché global en croissance de 5,04 % (2 463 433 immatriculations en 2017 contre 2 345 157 en 2016).

« Il y a eu moins de renouvellements en 2017, d’où une croissance plus faible qu’en 2016, a commenté François-Xavier Castille, ancien président du SNLVLD. Mais environ une voiture sur quatre ou cinq est achetée en France à destination de la location longue durée. » Ce chiffre grimpe à plus d’un véhicule sur deux sur le marché entreprises, qui a comptabilisé 904 136 immatriculations de VP et VU en 2017 selon DataNeo (hors constructeurs, démo garages et courte durée).

Un écart de 4,22 % avec le nombre de livraisons

Les données remontées par le système d‘immatriculation des véhicules (SIV) fournissent un résultat supérieur de 4,22 % aux livraisons déclarées par les membres du syndicat. Selon ces derniers, 510 098 véhicules ont été livrés en 2017 pour la LLD, soit + 4,9 % par rapport à 2016 et une part de marché de 56,4 % sur le marché des entreprises. Le parc en LLD s’est ainsi accru de 7 % (1 366 796 véhicules) et celui en fleet management de 17,6 % (406 134 véhicules), soit un total de 1 772 930 véhicules gérés par le syndicat (+ 7,1 %).

Cet écart de 4,22 % peut s’expliquer (voir encadré ci-dessous). Cependant, en quête de légitimité, le SNLVD a décidé que seuls les chiffres d’immatriculations seront désormais communiqués, et qu’ils donneront lieu à un baromètre mensuel à compter de février 2018.

Renault et PSA en tête des livraisons

Coté modèles, Renault et PSA accaparent le top 10 des véhicules les plus livrés par le syndicat avec la Clio, le 3008 et la 208. « Si l’on retire les captives françaises, des modèles comme la Golf, le Tiguan ou le Qashqai entrent dans le classement. À noter également que les constructeurs français sont présents dans tous les genres fiscaux, c’est pourquoi l’objectif 2018 est de détailler un podium par genre fiscal (VU, VS et VP) », a annoncé François-Xavier Castille. Concernant les lois de roulage, les contrats sont restés stables, avec une durée moyenne de 41 mois et 95 à 100 000 km.

Pour mieux appréhender les tendances du marché, le SNVLD a également réalisé une enquête qualitative auprès de ses adhérents en 2017. Bilan : la tendance est à l’augmentation du marché B2B, mais aussi au développement de la location aux particuliers.

2017, année de la transition vers l’essence

L’année a en particulier été marquée par la bascule diesel/essence. « En 2017, environ 81 % des véhicules immatriculés en LLD étaient des diesel, contre 90 % en 2016. La part de l’électrique en LLD est également passé de 1 % à 1,25 % entre 2016 et 2017, et l’hybride a atteint environ 2 %. Mais la grosse évolution a concerné l’essence qui a représenté 15 % des immatriculations », a détaillé Fabrice Denoual.

Côté services, l’assurance est restée le secteur le plus porteur, suivie par la maintenance, et la gestion des amendes a affiché une hausse suite à l’obligation de désignation. Le syndicat prévoit d’ailleurs de travailler en 2018 avec l’Antai sur un système de gestion du forfait post-stationnement.

« Les clients sont de plus intéressés par les services de mobilité, mais ce sont plutôt les nouveaux clients de type PME et start-ups qui ʺtransformentʺ », a indiqué Fabrice Denoual. Les loueurs anticipent également le développement des véhicules connectés, voire même autonomes, qui offrent des opportunités pour développer des services.

De nouvelles évolutions sont à attendre en 2018, avec l’arrivée du règlement européen de protection des données (RGPD) ainsi que de la nouvelle norme d’homologation WLTP. Cette dernière, de par son impact sur la fiscalité, devrait chambouler les car policy : « Certains constructeurs réfléchissent à adapter leurs gammes business pour avoir des modèles essence équivalents mais moins pénalisant du point de vue des normes », a conclu Fabrice Denoual.

Réconcilier immatriculations et livraisons déclarées

« Jusqu’à présent, nous récupérions les chiffres des mises à la route et des restitutions sur la base des déclarations de nos membres. Nous en déduisions les flottes d’ouverture et de fermeture. Cependant, nos données n’étaient pas toujours alignées avec celles des 3A, basées sur le système d’immatriculation des véhicules (SIV). Nous nous sommes donc associés avec DataNeo pour faire un travail d’identification et de revue des immatriculations des véhicules de nos membres », a expliqué Fabrice Denoual, président de la commission communication du syndicat.

Pour cela, DataNeo a extrait les immatriculations enregistrées dans le SIV sous le numéro de SIREN des membres principaux du SNLVLD. Ces derniers les ont ensuite comparées avec leurs données de livraisons des véhicules. « Nous nous sommes rendu compte que certains véhicules manquaient, notamment parce qu’ils n’avaient pas été affectés en LLD », a indiqué Stéphane Copie, directeur de la Commission opérations du syndicat. Il a fallu retrouver ces véhicules dans le SIV, afin de faire correspondre les chiffres. « Certains véhicules étaient classés sous les catégories ʺLCLʺ (location courte-longue) ou ʺvideʺ lorsque le SIV n’était pas certain de la destination du produit. Il a également fallu réintégrer les sociétés financières qui louent des véhicules en LLD mais ne sont pas des loueurs longue durée. »

Au final, le syndicat a obtenu un écart de 4,22 % sur 11 acteurs (sur 27 adhérents) entre les immatriculations et les livraisons déclarées. « Cet écart s’explique par le décalage entre la réalisation d’une immatriculation et la livraison réelle du véhicule, a justifié Stéphane Copie. Il peut aussi s’expliquer par des erreurs dans le SIV, telles une affectation erronée du véhicule ou une absence d’information concernant le type de location. » De premières démarches de sensibilisation ont été effectuées auprès des adhérents pour améliorer le remplissage des mandats.

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