Mercedes : des moteurs ultra-efficients en approche
Lors d’un récent TecDay, Mercedes a ouvert son centre de développement moteurs flambant neuf à la presse. L’occasion de voir ce qui se logera sous le capot de la Classe S restylée.
3 milliards d’euros : c’est la somme que Mercedes-Benz assure investir dans ses prochaines générations de moteurs. À commencer par 600 millions pour le nouveau centre de R & D moteurs du site de Sindelfingen, près de Stuttgart.
Avant une généralisation de l’électrique à batteries ou pile à combustible, l’enjeu est d’assurer une transition progressive avec les moteurs à combustion interne, toujours les plus compétitifs, capables d’une marge de progression encore intéressante et représentant l’immense majorité du marché !
Justement, ce centre peut accueillir tout type de motorisations sur ses bancs de test, 24 heures sur 24 et sans personnel – tandis que les ravitaillements en carburant se font automatiquement. Des bancs à rouleaux ou directement sur l’axe des roues pour permettre la mise au point la plus fine du comportement dynamique des futurs modèles dont la version restylée de la Classe S.
48 volts pour une hybridation légère
Le constructeur présente quatre moteurs de nouvelle génération, un diesel et trois essence, sur une base modulaire commune avec des cylindres de volume identique (500 cm3) dont le premier bloc aluminium est apparu à bord de la dernière Classe E en 220d (référence moteur : OM 654).
Une famille qui s’étend avec un 6-cylindres en ligne diesel (OM 656) de 313 ch, ce qui en fait le plus puissant du genre pour la marque, tout en affichant un gain de 7 % en consommation. Pour atteindre ces chiffres, il adopte entre autres un calage variable des soupapes pour mieux chauffer le système de traitement des émissions au démarrage, et un système de recirculation dynamique des gaz.
L’essence n’est pas en reste avec l’adoption d’un système 48 volts autorisant l’usage d’un alterno-démarreur à courroie et d’une pompe à eau spécifique. Résultat, des démarrages moteurs imperceptibles à l’oreille, mais très dynamiques grâce à un ajout de couple à bas régime, tandis que le système récupère de l’énergie au freinage. Un double turbo offre toute la puissance et le couple nécessaires pour des performances de haut niveau pour un 4-cylindres (M 264). Ce dernier recevra à terme un filtre à particules, tout comme les autres moteurs essence de nouvelle génération de la Classe S. Ces moteurs sont un 8-cylindres en V biturbo (476 ch) capable de fonctionner sur 4-cylindres lorsque l’accélérateur n’est pas fortement sollicité, avec un gain de 10 % en consommation par rapport à son prédécesseur.
Enfin, le 6-cylindres en ligne M 256 intègre un alterno-démarreur (sans courroie) dans son système 48 volts, un turbo électrique et un turbo classique. C’est dans cet ordre que ces trois éléments assurent une poussée du plus bas au plus haut régime dans ce moteur fort de 408 ch et plus de 500 Nm de couple.
Une sophistication extrême pour des moteurs qui, au global, offrent des performances dignes de la catégorie supérieure, tandis qu’ils gagnent 10 à 15 % en consommation et donc en CO2. Reste à juger de leur agrément lors de la sortie de la Classe S restylée en 2017.
from Les brèves Flottes Automobiles http://ift.tt/2f4caVW
Commentaires
Enregistrer un commentaire