L’Europe fait un pas en arrière sur les émissions de Nox
Les États membres sont parvenus à un accord sur le contrôle des émissions de polluants des véhicules neufs à partir de 2017. Problème, les objectifs ont été revus à la baisse.
Si le scandale Volkswagen aurait pu être le point de départ d’une petite révolution pour le contrôle des émissions de polluants, la Commission Européenne a décidé, le 28 octobre, de finalement assouplir les exigences du futur test sur route et en conditions de conduite réelles (RDE). Pour rappel, les véhicules neufs ne devaient pas émettre plus de 128 mg/km de NOx, soit 1,6 fois le plafond de la norme Euro6 (80 mg/km).
Problème ces chiffres initiaux ont été clairement rabotés par les États membres. Ils ont ainsi décidé « que les constructeurs devraient procéder à une réduction en deux étapes de l’écart entre la limite réglementaire mesurée dans des conditions de laboratoire et les valeurs de la procédure RDE ». Dans un premier temps, le facteur de conformité, initialement de 1,6 a été rehaussé à 2,1 au maximum, soit 168 mg/km de NOx. Cette limite s'imposera à tous les véhicules neufs mis en vente deux ans plus tard, en septembre 2019.
Dans un second temps, cet écart sera ramené à un facteur plus exigeant de 1,5 (120 mg) à compter de janvier 2020. Il s’appliquera aux véhicules mis à la route en 2021. Si aux yeux de beaucoup, ces mesures font figure de rétropédalage de l’Europe, la Commission a tenu à rappeler que « l’écart autorisé entre la limite réglementaire mesurée dans des conditions de conduite réelles et la limite mesurée dans des conditions de laboratoire représente une réduction importante par rapport au différentiel actuel de 400 % en moyenne ».
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