Commission Royal : les données des tests enfin publiées
INFOGRAPHIE - Quelques semaines après avoir publié des informations partielles, la Commission Royal a décidé de dévoiler les données des tests menés sur les 52 premiers véhicules. Certains constructeurs ont du souci à se faire.
Critiquée après la publication de résultats globaux et peu précis, la Commission Royal a décidé de répliquer le 28 avril. Ainsi, le ministère de l’Écologie a communiqué, sur son site, les éléments quasi complets des premiers tests menés par l’UTAC sur 52 véhicules. L’occasion d’avoir des précisions sur les constructeurs visés par des enquêtes de la DGCCRF et auditionnés par les membres de l’instance créée par Ségolène Royal quelques semaines après le scandale Volkswagen.
La rédaction de Flottes Automobiles a fait le choix de s’intéresser uniquement aux 23 véhicules passés entre les mains de l’UTAC, et répondant à la norme Euro 6. Pour rappel, les tests déployés par le laboratoire comportent trois essais spécifiques, nommés D1, D2 et D3. Si les deux premiers sont effectués en laboratoire, le troisième est un test qui reproduit le futur cycle d’homologation sur routes.
Premier constructeur dans la tourmente, Renault. Les véhicules de la marque au losange présentent des résultats bien au-delà des limites réglementaires, justifiant un peu plus l’intervention de la DGCCRF en janvier dernier. Ainsi, selon l’essai discriminant D1, l’ensemble des Captur testés dépassent de plus de 10 % la limite réglementaire d’émissions de NOx (ndlr : 80 mg/km). Le constat est encore plus accablant pour la marque au losange à l’issue de l’essai sur piste D3, comme le montre notre infographie. Tous les modèles testés du constructeur à savoir 4 Captur, l’Espace V et le Kadjar dépassent de plus de cinq fois la norme Euro 6.
Résultats peu reluisants pour Opel
Le constat est le même pour les véhicules d’Opel. Si sur le test D1, le Zafira répond bien à la norme avec des émissions de NOx inférieures à 80 mg, que dire de son compère, le Mokka ? Le SUV dépasse allègrement la limite tolérée par la Commission de + 10 % par rapport à la limite fixée. Mais là où le constructeur allemand risque gros, c’est concernant les émissions sur routes. En effet, les deux Zafira testés affichent des émissions records. L’un d’eux atteint même quasiment 1 g/km, soit plus de onze fois la norme. Le Mokka, s’il est moins émetteur, est tout de même annoncé à près de 600 mg.
Ce test D3 aura également été fatal à PSA. En effet, l’un des deux C4 Picasso testés et le 5008 affichent des émissions de NOX supérieures à la limite tolérée par la Commission. Des résultats qui pourraient expliquer la perquisition de la DGCCRF du 21 avril dernier.
Les émissions de CO2 ne rassurent pas
Autre donnée traitée par l’UTAC, les émissions de CO2 ont également réservé un sort douloureux à Opel. D’après les données dévoilées à l’issue du test D1, les trois modèles du constructeur testés dépassent de plus de 12 % les émissions de CO2 déclarées lors de leur homologation Euro 6. La palme revient cependant à Mercedes dans ce domaine. La Classe S 350 émettrait en effet 30 % de CO2 de plus que lors de son homologation. L’autre modèle de la marque allemande testé, la Classe A 200 ne s’en tire pas beaucoup mieux avec des émissions de plus de 25 % supérieures.
Enfin, le test D3 en conditions réelles s’est révélé bien cruel pour beaucoup des 23 modèles Euro 6. Et la Commission de conclure, « les trois quarts des véhicules testés présentent des émissions supérieures de 20 % à 50 % à la déclaration des constructeurs ».
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